13 mois ferme pour le bourreau d'un chien

Publié le par Gonzalez Michael

Un jeune homme a été condamné à 13 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Cambrai (59). Il a été reconnu coupable d’avoir massacré son chien à coups de couteau et de massue. La Fondation 30 Millions d’Amis salue une peine à la hauteur de la gravité des faits commis.


13 mois ferme pour le bourreau d'un chienC’est une peine d’une fermeté incontestable qui vient d’être prononcée à l’encontre d’un homme de 30 ans, jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Cambrai (59) pour avoir torturé à mort son chien : 15 mois de prison dont 13 ferme, ainsi que deux années de mise à l'épreuve et une interdiction de détenir un animal pour une durée de 5 ans (15/11/11).

 

 

Couteau de boucher

C’est dans la nuit au 10 au 11 novembre 2011 que ce trentenaire s’est acharné sur sa chienne Volka, un berger malinois de 7 ans, dans la petite commune d’Inchy (59). Dans un état d’ébriété avancé, il s’empare d’un couteau de boucher et massacre son animal dans un bain de sang. L’enquête rapportera également qu’il a eu recours à une massue, puis à un fusil.

Des témoins de la scène préviendront les gendarmes de Caudry, dans le Nord, qui ne pourront que constater le déferlement de coups auxquels a succombé Volka. Le suspect, déjà connu des autorités pour des faits de violence, est placé en garde à vue, puis présenté au tribunal sous le régime de la comparution immédiate, une procédure juridique accélérée utilisée lorsque les preuves réunies sont suffisantes.

Un jugement exemplaire

Le jeune homme tentera de se justifier en avançant son impossibilité de recourir à l’euthanasie - qui lui coûterait trop cher - pour ce chien dont il souhaitait se débarrasser. Un argument (!) qui n’a visiblement pas convaincu le tribunal de Cambrai. « Les tribunaux se montrent de plus en plus fermes lorsque des actes de cruauté sont commis à l’égard des animaux, se félicite Maître Eva Souplet, avocate de la Fondation 30 Millions d’Amis. Cela se traduit par une application réelle du code pénal*, et on ne peut que s’en réjouir. »

La Fondation 30 Millions d’Amis salue une sanction à la hauteur de la gravité des faits, même si elle déplore que l’interdiction de détenir un animal ne soit pas définitive.

*L’article 521-1 du code pénal prévoit jusqu’à deux ans de prison et 20 000 euros d’amende

Photo d'illustration : © Sophie Stamatiou - Fotolia.com

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