L'espace et les fonds marins

Publié le par Kika

L'espace, infiniment infini,  que des planètes inconnus, ...

L'océan, profondément profond, que des espèces inconnus, ...

Que de mystère !!!

Voilà pour ceux qui s'intéressent à l'océan, quelques infos :

 

Le peuple des abysses ne se résume pas aux écosystèmes des « oasis » sans Soleil que sont les sources hydrothermales et les suintements froids. Dans les profondeurs des océans, une faune étrange, parfaitement adaptée évolue tranquillement. À l’heure actuelle, les scientifiques estiment à plusieurs milliers, voire plusieurs dizaines de milliers le nombre de ces espèces.


Bien que dans l’obscurité, tous ces animaux dépendent indirectement de l’énergie du Soleil. En effet, à la base de leur chaîne alimentaire, on trouve des résidus de végétaux ou de cadavres d’animaux qui descendent jusqu’à eux par gravité. Ces habitants des abysses doivent donc leur survie à la matière organique issue de la photosynthèse pratiquée en surface.


À 500 m de profondeur , la lumière est si faible que nos yeux humains ne peuvent la détecter. Certains êtres vivants, adaptés à ces conditions, ont développé au cours de l’évolution des yeux démesurés capables de capter la moindre source lumineuse. D’autres, comme des méduses par exemple, sont capables de produire de la lumière, on appelle ce phénomène : la bioluminescence.


À partir de 1 000 m de profondeur la lumière du Soleil est totalement absente. La température chute en dessous de 4°C. La pression est 100 fois supérieure à celle de la surface (100 kg/cm²). Parmi les créatures que l’on croise à ces profondeurs, le poisson lanterne constitue sans doute l’une des espèces les plus abondantes. Il mesure entre 10 et 15 cm de long et agite au dessus de sa tête un leurre lumineux. La lumière est produite par des bactéries qui logent à l’intérieur de l’organe. Cette véritable petite lanterne permet au poisson d’attirer ses proies vers sa bouche béante. Elle s’avère aussi bien utile pour attirer les partenaires sexuels.


Pour se nourrir certains animaux adoptent une stratégie leur permettant d’économiser leur énergie. Ils attendent immobiles que les proies viennent à eux. C’est le cas du diable de mer. Ce prédateur de 60 cm de large est hérissé d’une centaine d’antennes sensitives grâce auxquelles il peut détecter le moindre mouvement. Autre exemple : le saccopharynx. Sa forme est des plus surprenantes. Il possède une queue extrêmement sensible, d’1 m de long et sa tête représente un quart de son corps. Le saccopharynx attend sans bouger, gueule béante et avale tout ce qui s’aventure à proximité. Sa physionomie particulière lui permet d’engloutir des proies aussi grosses que lui.


À 4 000 m de profondeur, sur le plancher océanique, la pression peut atteindre 400 fois celle de la surface (400 kg/cm²). La nourriture se fait rare. Seulement 3 % de la matière organique produite en surface parvient jusqu’aux grands fonds. De nombreuses espèces parviennent à s’en nourrir en aspirant les sédiments pour en extraire les particules comestibles. Les concombres des mers font partie de ces animaux qui arpentent le plancher océanique en quête de nourriture.


On trouve encore des poissons à ces profondeurs, comme par exemple le tripode. Ses nageoires se terminent en rayons très allongés. Deux d’entre elles, situées à l’arrière de la tête de l’animal, sont extrêmement sensibles et lui permettent de localiser ses proies.

Les fonds marins représentent 70 % de la surface de la Terre. Or moins de 5 % des océans ont été explorés jusqu’à aujourd’hui. Autrement dit, à l’heure où l’on décèle la présence d’eau sur Mars, plus de la moitié de notre planète reste à découvrir. À n’en pas douter, le monde des abysses réserve encore bien des surprises aux scientifiques…


Le saviez-vous ?

 
- Quand un cachalot plonge à 1 000 m de profondeur, il évolue dans un milieu soumis à une pression 100 fois plus élevée que celle qu’il rencontre à la surface. Ses poumons se réduisent à 1 % de leur volume.


- Le mythique architeuthis, un calmar géant, donne du fil à retordre aux scientifiques. Cet invertébré de 18 m de long n’a encore jamais été observé vivant. Jusqu’à présent, les chercheurs ont dû se contenter de l’étude de spécimens morts, échoués sur des plages ou péchés à des profondeurs pouvant atteindre 1 000 mètres.


- Les poissons des grandes profondeurs sont impossibles à étudier en laboratoire. En effet, une fois remontés à la surface, la variation de température leur est généralement fatale.

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